26 Avril au 5 Mai.
Nous voici de retour chez Jackie et Matthew Francis a la Glen Nui Station,
ferme a moutons qu’on avait visité 6 semaines auparavant, mais cette fois pour y
travailler. 10 jours d’immersion au beau milieu de la culture kiwi, expérience
qu’on n’oubliera pas de sitôt !
En quelques lignes,
voici comment on a occupé ces 10 jours :
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- sheep farming : forcement, c’est
ce pour quoi on était là : une reconversion en tant que fermiers pour
quelques jours. On a enfile des vêtements pourris, un bonnet, le bâton a la
main, et hop, c’était parti pour quelques bonnes heures à travailler avec les
vaches et les moutons. On les a nourri, change d’enclos, change d’enclos, et
pour changer, encore change d’enclos. En même temps, avec 2500 moutons, il faut
bien répéter plusieurs fois les mêmes opérations. Le tout a pied ou en quad,
par beau temps ou par temps gris. Bref, un travail sympathique, mais fatiguant !
Fermier ne veut pas seulement dire s’occuper des animaux. On a aussi passe
quelques heures à consolider leurs clôtures, histoire que les moutons ne s’échappent
pas trop. Au passage, braves bêtes que ces moutons. Ils sont bien gentils, mais
ils sont aussi bien cons…foncer plusieurs fois de suite dans des barbelés pour
essayer de fuir ne les fait pas peur du tout…
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- dog trials : THE compétition
de l’année dans le bled ou on était. Cela consiste en une épreuve qui voit le
chien de berger le plus rapide et efficace à ramener 3 moutons dans un enclos
gagner. 2 jours de compétitions assez improbables et très marrants ou les
fermiers hurlent des mots incompréhensibles sur leurs chiens qui exécutent sans
broncher. 2 journées de compétitions, et 2 soirées ou tous les compétiteurs et
les gens du coin se réunissent pour festoyer, à base de hot dogs, de bières, de
bières, et de bières. Pour avoir aidé au bon déroulement de ces journées, et peut-être
aussi parce qu’on était des petits nouveaux, on a eu les bières gratuites…mouahahah !
- - rugby : ce n’est nouveau pour
personne, le rugby est LE sport national. Tout le monde y joue, tout le monde le
regarde. Alors forcément quand les 2 villes du coin s’affrontent, la province
rentre en ébullition. Un bon match de quartier, 30 brutes sur le terrain et une
belle bagarre générale, bref, sympa !
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une journée dans un sanctuaire à
kiwis : En d’autres termes, dans une réserve de protection des animaux
natifs du pays. Bah oui, depuis que les européens ont introduit toutes sortes d’animaux
pour le commerce (chèvres, belettes, lapins, furets, opossums, rats…), les espèces
locales sont au plus mal. Les nouvelles espèces ont envahi le territoire,
mangeant les plantes (alimentation principales des animaux locaux) et les œufs des
oiseaux, réduisant quasiment a néant notamment les différents sortes de kiwis.
Bien triste…Du coup, depuis une quinzaine d’année, le gouvernement a créé des réserves
de protection ou les envahisseurs ont été anéantis. Des espaces clôtures ou les
animaux néo-zélandais et notamment les kiwis peuvent prospérer sans être inquiétés.
Par chance, une de ces réserves se trouvait a une dizaine de kilomètres de
notre ferme. On est donc allé travailler une journée là-bas, a vérifier que la clôture
anti-intrusion était en bon état, et à poser des trappes au cas où il resterait
encore quelques rats et autres rongeurs. Encore une journée très instructive
avec des gens ravis de nous apprendre leur métier !
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une nuit de chasse : comme
dit juste avant, beaucoup d’espèces ont envahi le pays et doivent être chassées.
C’est le cas notamment des opossums, présents absolument partout sur le
territoire. Matthew, notre fermier, chassant de temps en temps, il nous a donc emmenés
le temps d’une soirée à la chasse à l’opossum, animal nocturne. On passera donc
une nuit dans une hutte reculée de la ferme. N’ayant jamais chasse de notre
vie, on s’entrainera a la ball-trap au shot-gun en attendant que la nuit tombe…et
au final, c’est « un peu » plus facile qu’il n’y parait ! La
nuit tombée, c’est parti pour 2 heures à traquer les opossums dans les arbres.
Bilan : 12 opossums tues, une réussite ! Apres une bonne nuit au coin
de feu, on rentrera à pied a la ferme via les crêtes des collines en admirant le Taranaki. L’après-midi, on récupèrera
la fourrure des opossums, avec une machine plus ou moins efficace et à la main.
720 grammes de fourrures collectes et vendus pour 80$ le lendemain. Chasseur d’opossum,
ça paye bien !
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notre butin ! |
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notre hutte pour la nuit | |
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vue sur le Taranaki |
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chevaux sauvages sur le chemin du retour |
Bilan de ces 10
jours : une expérience kiwi typique réussie ! Une famille de fermiers
très accueillante, une ferme magnifique en pleine nature, de bonnes soirées
rurales ou on s’apercevra que les néo-zélandais ne sont pas les derniers pour
picoler…bref, plein de choses apprises et de bons souvenirs !